J’ai déménagé à Bordeaux en 1994 suite à la mutation du travail de mon père.
J’ai reçu une éducation religieuse (protestante) mais j’ai eu besoin de m’affranchir de cela durant l’adolescence. Je trouvais que la religion était une chose très abstraite pour moi, avec le recul, je pense que cette instruction m’a donné inconsciemment des valeurs positives.
J’ai eu un parcours scolaire classique jusqu’au lycée où celui-ci est devenu plus chaotique, avec un bac obtenu au rattrapage, l’enseignement théorique n’étant pas adapté pour moi. Il y avait trop d’apprentissages par cœur, pas assez de concret.
Je me suis, découvert en formation post bac, en découvrant du concret et le monde de l’entreprise.
J’ai réalisé des études de logistique à l’IUT de Bordeaux et suite à mon stage chez IKEA en 2003, j’ai rencontré ma compagne, notre histoire dure depuis 13 ans.
Ensuite, j’ai commencé une période d’alternance dans la logistique et la qualité pendant deux ans. J’ai finalement continué mes études jusqu’à un mastère spécialisé en management de projet, moi qui avais eu difficilement mon bac, 5 ans auparavant…
Fin des études, début de la vie active
Au bout de quelques mois de chômage et de contrats précaires, j’ai été embauché en CDI dans une entreprise de fabrication de bouchon de liège en tant que responsable qualité.
C’était une entreprise familiale, très paternaliste. Je me suis aperçu rapidement que mon travail n’était pas du tout valorisé et que mon impact au sein de celle-ci était très faible.
Rapidement, je me suis dit que j’avais besoin d’autre chose. C’est ainsi que je me suis retrouvé entrepreneur. Tellement de personnes avaient l’envie de créer, mais tellement peu passent réellement à l’action. Je me suis dit, essayons !
On sait que sur les milliers de Français qui veulent créer leur entreprise, seuls 10% franchissent le pas. Cédric en fait partie, qui aspire très tôt à être l’entrepreneur de sa vie, responsable de ses réussites comme de ses échecs, acteur malgré les difficultés, responsable à 100%, le tout sans se plaindre.
J’ai donc créé mon entreprise dans le e-commerce (vente de produits de bien-être pour se diriger ensuite vers des produits d’économie d’énergie). Je n’avais pas beaucoup de risques ( pas de crédit, pas d’enfants). J’ai lancé cette activité tout en conservant mon poste. Cette situation a duré 2 ans.
En 2008, il lance sa boite de vente en ligne d’huiles essentielles, un choix parce que « c’est un produit positif » (déjà !)
Pyramidoo, un nom inspiré par la pyramide des besoins de Maslow commencera chez lui, dans un petit placard où il stocke ses coffrets de massage, en parallèle de son boulot, qu’il quitte deux ans plus tard pour devenir complètement indépendant.
En 2010, j’ai commencé à consacrer à 100% de mon temps à l’activité.
Ce sera le top départ en 2010 du projet Ecoclicot (un nom trouvé par Nathalie, une étudiante de 22 ans de Nantes, via un concours en ligne) pour lequel Cédric, qui part avec tous les handicaps, aura tout à construire, sans modèle entrepreneurial familial, ni réseau, juste 2000 € et très peu de connaissances en informatique, simplement un mental d’acier et la farouche envie de réussir. L’aventure quoi !
Et ça marche ! Le chiffre d’affaire de l’activité de distribution et de revente de produits écologiques et soutenables progresse fortement, jusqu’à avoir une petite équipe de 5 personnes avec lui.
J’ai ressenti un espace de liberté énorme, le champ des possibles s’ouvrait pour moi !
En 2011, mon activité a grandi, je me suis installé dans des locaux, recruté ma 1ère stagiaire. J’ai appris le management sur le tas, je n’avais aucune connaissance sur le bon fonctionnement d’une équipe. Le chiffre d’affaires de mon activité progressait, mais la rentabilité n’était pas au rendez-vous. Je n’arrivais pas à me dégager un salaire tous les mois. Mais je continuais à trouver du plaisir à travailler, c’était des grosses journées de travail, je rencontrais énormément de personnes motivantes, ouvertes, allant de l’avant, étant acteur de leur vie.
Pour mon entourage, ce n’était pas simple, il y avait peu de revenus qui rentraient. J’ai été dans une sorte de bulle en ne prenant pas conscience des risques pris. Pour continuer à faire progresser mon activité, j’ai effectué des emprunts bancaires avec des cautions personnelles en pensant que celle-ci allait marcher, j’allais tout rembourser. Étant optimiste de nature, j’ai embauché, agrandi les locaux, acheter plus de stock, fait des investissements marketing.
En 2015, je me suis retrouvé dans une situation assez compliquée. Le chiffre d’affaires de mon activité ne progressait plus assez, j’avais de nombreuses dettes à rembourser. J’ai été obligé de réduire les charges. Il y avait 5 personnes dans l’équipe (un intérimaire, une salariée à temps plein, 2 stagiaires et moi). En quelques mois, j’ai dû me séparer de ma salariée que j’appréciais beaucoup. Cela a été très difficile pour moi. J’ai eu également des soucis avec mes fournisseurs et avec les banques.
Quand l’activité marche bien, il y a aucun souci. Mais dès qu’il y a une baisse de celle-ci, toutes les portes se ferme et les relations avec les acteurs de l’entreprise deviennent plus tendues. (demande de paiement comptant, blocage des comptes par les banques, blocages de cartes bancaires, refus de modulation de prêt, jusqu’au risque de procès).
Actuellement, je continue cette activité, il me reste des dettes bancaires à rembourser. Si je ne les paye pas, les banques vont prendre mes cautions personnelles.
J’ai mis beaucoup d’affections sur ce projet. Mais ce n’est pas un enfant, ce n’est pas une personne humaine. Il faut créer une distinction entre les relations humaines que l’activité engendre et le projet en lui-même.Je ne suis pas le projet
J’ai appris énormément de cette expérience comme par exemple :
- Être plus clair dans mes intentions de paroles avec mes collègues.
- Faire attention lorsque l’on souhaite réaliser des emprunts avec les banques.
- Ne pas s’oublier totalement, s’accorder du temps pour soi et pour son entourage, cela ne sert à rien de travailler comme un forcené pendant 15 heures.
- Se sécuriser d’abord soi et sa famille financièrement.
- Important de d’envisager une date de mort du projet « « Si à telle date, je n’arrive pas à me payer, j’arrête tout. »
- Se mettre une barrière entre soi et son projet (Prendre de la distance : suffisante et nécessaire)
« La qualité d’un entrepreneur est d’être ambitieux et humble en même temps, car la réalité du terrain nous raccroche toujours. Il faut être honnête avec soi-même sur ce qu’on est capable ou pas de faire. Ne pas se mentir à soi-même car le résultat est que l’on va se prendre un mur à un moment donné. »
Il y a deux points qui sont difficiles à gérer. Le premier est l’engagement temps. Quand on débute une activité, il doit être assez fort pour que l’activité puisse décoller. Mais je suis allé dans un extrême (journée, weekend, pas de pause).
J’ai compris qu’il fallait se laisser des pauses de 10 min (simplement en fermant les yeux) pour permettre d’avoir des idées et de faire avancer le projet ou de méditer. Changer de lieu de travail ou faire du sport peuvent être de bons réflexes pour trouver l’inspiration.
En général, l’entourage réagit de deux manières:
– Non-compréhension du projet
– Hostilité au projet
Il faut bien veiller à voir comment les impliquer.
L’entrepreneuriat n’est pas une activité de salarié classique. C’est quasiment impossible de couper avec le travail. Être entrepreneur signifie être responsable, la structure repose sur les épaules d’une personne. Cela m’est arrivé d’avoir des idées en pleine nuit, de prendre un carnet pour les noter. C’est très difficile pour un entrepreneur de marquer une vraie différence entre le professionnel et le privé.
La seconde chose est l’argent. Je n’ai pas été payé durant une longue période. Pour moi, ce n’était pas grave, j’ai été passionné par ce que je faisais, l’argent est un moyen pour faire des choses. Mais il faut quand même un minimum vital d’argent afin de vivre dignement. Je me suis rendu compte de cela trop tard.
Par exemple : quand j’ai recruté ma salariée, je ne me payais pas encore. Si c’était à refaire, je ferais différemment afin d’avoir une certaine sérénité pour continuer l’activité. Je n’ai en revanche aucun regret, les choses arrivent pour une raison, le hasard n’existe pas, les événements que j’ai vécus ont eu lieu pour une raison.
Être entrepreneur, c’est ce que je suis profondément. J’ai écouté ma voix intérieure. J’ai refusé de suivre les avis extérieurs (conseil financier, entourage proche) qui me conseillaient de ne pas me relancer tout de suite. J’avais l’envie, l’énergie, je ne voulais pas avoir de regret plus tard.
En 2015 alors qu’il réalise que le stock est un gouffre financier, Cédric assiste à une conférence à Paris sur les places de marché ou marketplaces : ce nouveau modèle économique pour l’e-commerce, permettant aux marchands de monétiser leur audience en accueillant sur leur site des vendeurs tiers en échange d’une commission sur leurs ventes.
Toutefois, passer d’une boutique en ligne en solo à une plateforme où, à l’instar d’Amazon et de Cdiscount, les vendeurs peuvent proposer leur offre produit, Cédric se l’interdisait. Quand soudain eurêka, il trouve une idée : lancer sa propre place de marché composée uniquement d’une offre écolo.
Mais damned, seul, sans moyens, comment faire ? Je lui laisse le soin de vous le dire :
« J’ai joué le tout pour le tout en créant une offre de responsable de place de marché qui n’existait pas, comme si j’avais les moyens, pour me mettre en situation et attirer les compétences. A ma grande surprise, j’ai reçu des dizaines de candidatures dont certaines émanant d’Amazon et Cdiscount dont les profils étaient intéressants« .
C’est cette dernière qui retiendra toute son attention et lui fera rencontrer William Giry qui, après 5 ans comme responsable projet de la place de marché chez le n°1 du e-commerce en France venait de créer sa boite de conseil.
Pour Ecoclicot, je suis parti avec une personne qui connaissait bien le nouveau modèle économique qu’était la place de marché (mise en relations entre des vendeurs et des consommateurs). Nous avons souhaité prendre en compte l’impact sociétal avec la consommation responsable et d’impliquer le fabricant/producteur/artisan dans le cycle de vente.
Fin 2015, un de nos amis en commun qui nous a parlé d’économie sociale et solidaire, de lieux alternatifs à Bordeaux, grâce à cette rencontre, j’ai rencontré cet écosystème.
Par exemple, notre 1e jour au sein de La Ruche, nous avons eu la chance de parler de notre projet à 5 personnes différentes.Nous avons été à La Ruche(espace de coworking pour les entrepreneurs sociaux), nous avons eu un vrai coup de cœur pour ce lieu, les valeurs humaines positives émanant de cet espace. Il y avait beaucoup de bienveillance, de chaleur humaine, d’écoute et de compréhension de l’autre. J’ai été très impressionné par les personnes de La Ruche.
Et il y a eu la sélection parmi le programme Ticket for change en 2016, parmi les 50 entrepreneurs ayant le potentiel de changer la société.
Clairement, il y aura un avant et un après Ticket for Change. J’ai compris pas mal de chose sur moi : quelle image je renvoie aux autres personnes, pourquoi je suis entrepreneur.
J’ai postulé à Ticket pour vivre une nouvelle expérience, apprendre de nouvelles compétences comme : savoir convaincre, savoir présenter un projet de façon convaincante. J’ai appris bien plus que de simple savoir-faire.
L’expérience du tour de France m’a profondément marqué. Nous étions 55 entrepreneurs ou intrapreneurs ayant un projet positif pour la société dans différents secteurs. Toutes les personnes que j’ai rencontrées ont eu des parcours de vie atypiques, pour certains extrêmement compliqués. Mais ils ont tous réussi à transformer cela en positif. J’ai trouvé admirable leur capacité à rebondir dans leur vie.
« Exprimer nos émotions est rare dans la société, c’est pourtant libérateur pour chaque personne »
La phase qui m’a le plus marqué, c’est l’introspection qui a lieu en milieu de tour. On se retrouve par petit groupe, en nous incitant à exprimer nos émotions. C’est rare dans la société d’avoir la possibilité de le faire. C’était très libérateur pour l’ensemble des personnes.
Pendant 10 jours, on nous sort de notre quotidien afin de creuser profondément sur qui l’on est. Nous sommes dans un environnement bienveillant propice à la connaissance de soi, de créations de relations profonde et forte avec les participants du tour.
Une chose que j’ai apprise avec l’équipe de Ticket for Change : c’est l’enthousiasme. Ils sont toujours 100% positif autour d’eux quoi qu’il se passe. C’est un élément clé que j’ai intégré pour Ecoclicot :
- Avoir la posture positive pour créer un environnement positif. Celui-ci va favoriser la qualité de relations que je peux avoir avec des personnes. Celle-ci peut donner envie à des personnes de rejoindre le projet.
J’ai appris que du moment où tu étais aligné entre ce que tu as envie de faire et ce que tu renvoies à l’extérieur. Tu seras heureux et tu feras des choses positives qui te correspondront. L’important est d’être cohérent entre tes paroles et tes actes.
Grâce à Ticket, j’ai rempli ma jauge de confiance pour de nombreuses prochaines années.
N’ayez pas peur de vous poser les bonnes questions (Qui sommes-nous ? Qu’avons-nous envie de faire ?), de ne pas avoir peur d’affronter des choses que l’on ne sait pas faire, abordez-les de manière positive.
Devenez explorateur de votre propre vie, ne pas avoir peur de sortir du cadre et faire des choses que l’on aime.
Année 2016 :
Le 7 janvier 2016 : Tout commence par un atelier d’un certain Aurélien lançant le projet : Les audacieux . On y parle de passage à l’action, de sortir du cadre, de pouvoir de la pensée, et d’audace !
2016, c’est la naissance du projet de la place de marché Ecoclicot, avec la sortie du 1er site en février, puis du 2 éme en Novembre en se transformant en guide responsable. Notre mission favoriser la consommation éco responsable en mettant en relation les marchands et les consommation en guidant vers une nouvelle forme de consommation plus porteuse de sens. Cela nous a valu des parutions dans le parisien & dans la tribune.
2016, c’est la découverte sur ce projet de la collaboration avec un associé William (Très instructif sur soi et sur les autres). Le fait d’avoir deux personnalités différentes moi la tête brûlée, le fonceur, et William, plus réfléchi où chaque décision est pesée. Entre le feu et la glace, le yin et le yang. C’est aussi deux intelligences qui ne s’additionnent pas mais se multiplient, deux réseaux, deux modes de travail mais une vision claire. Justement une de mes citations préférés : “Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin”
2016, c’est l’année du début de mes cours, je suis devenu intervenants dans plusieurs écoles du numérique de bordeaux (gestion de projet, e-commerce, e-marketing, coaching de projet). J’avais vraiment l’envie de faire partager mon expérience aux plus jeunes. (deja entre 10 et 15 ans de différence !). ça a été une super expérience, très enrichissante .
J’ai eu la change également d’animer une conférence sur les places de marché.
2016, c’est aussi la découverte de l’économie sociale et solidaire, des associations, des entrepreneurs mais surtout des projets porteurs de sens. Merci à Marc Langlois
2016, c’est le lieu de co-working la ruche Bordeaux avec un univers bienveillant jamais vu ailleurs.
Des rencontres riches ! Merci à vous tous ! (Camille, Clélie, Vincent, Jeanne, Lise, Antoine, Thomas, Alexis, Quentin, Jean Louis & Helene, Soraya, Sophie, Charlotte, Julien, Julie, Benjamin, Ségolène, Audrey, Stéphanie & Etienne, Olivier, Baptiste, Nicolas, Guillaume & Agneta, Anaïk, Tiana, Prisilla, Anne marie, Marie Gabrielle, Samuel, Noémie, Lidy & Sébastien, François, Sarah, j’en oublie pleins !)
Ces rencontres ont été humainement très riches, et m’ont permis de passer les moments compliqués avec plus de douceur, et les moments joyeux avec beaucoup de bonheur et de plaisir !
2016, avec la promo Eticoop sur Bordeaux, un accompagnement qui m’a permis de challenger le projet avec une promo géniale !
2016, c’est aussi des rencontres grâce à Make sense, (Sophie, Alex, Allan, Louis-Benjamin, Mathieu, Mathilde) et au sense camp de Bordeaux !
Je n’oublie pas Isabelle, Nico, Thomas et Pierre
2016, c’est aussi ma participation avec joie au programme d’accompagnement des entrepreneurs du changement Ticket for change. Un tour de change qui m’aura chamboulé dans le bon sens ! Des amis partout en france avec des projets de Ouf ! Et des potes pour la vie !
Un grand merci aux 3 coachs : Ucka, Stéphane et Aymeric pour leurs conseils, leur posture, leur recul.
Merci à Matthieu d’avoir initier le mouvement. A toute l’équipe enthousiaste de Ticket un grand merci ! Merci d’avoir remplit ma jauge d’énergie, de confiance en moi pour les années à venir ! De m’avoir montrer qu’elle était la voie pour une posture gagnante !
2016 a été une année pleines de belles rencontres professionnelles, comme personnelles (souvent les deux en même temps), avec toute une vague de personnes qui se bougent pour changer le monde.
2017 sera l’occasion pour moi de réorienter certaines choses, mes choix par rapport à mes besoins et mes valeurs, me ressourcer, faire des choses qui ont du sens, avoir de l’impact, de faire le croisement entre ce qui me plait & celles où j’apporte de la valeur ajoutée.
Moi non plus je ne sais pas exactement de quoi demain sera fait, mais c’est bien comme cela. L’année 2017 sera faite de virages mais de toute façon je n’aime pas les trajectoires toutes tracée…
Année 2017 : Pourquoi moi Cédric, entrepreneur, je suis redevenu salarié
Après de nombreuses années d’entrepreneur, les nombreux apprentissages, les nombreuses rencontres magnifiques, des difficultés aussi il ne faut pas se le nier. (Même si l’entrepreneur est un optimiste/réaliste).
Redevenir salarié était pour moi synonyme d’enfer… Clairement, reperdre la liberté gagner, obéir à des ordres.. Bref, j’ai du drôlement cheminer…Et
Il y a eu clairement un déclic dans mon parcours. Une personne.
Pas un proche, pas un membre de ma famille, pas d’ami non plus, mais une personne extérieure, que l’on écoute peut-être plus qu’un autre.
Un jour aura été clef dans cette compréhension, et ce passage à l’action. Et cela a été possible grâce à un homme, un coach prénommé Ucka qui un jour de novembre 2016 m’a éclairé d’écoute, de sagesse et d’échange de son parcours.
Il m’a aidé à prendre conscience ET de la richesse de mon parcours, de mes qualités, ET de la nécessité de se concentrer sur le point le plus important des problèmes rencontrés, qui était à ce moment-là : L’argent.
Il m’a cité la phrase d’un coach qui l’avait guidé en son temps :
“L’argent est une énergie qui te permettra de remettre de l’essence dans le moteur, pour te consacrer ensuite à tes projets qui ont du sens”
Cela a été un déclic pour moi, il fallait que je lâche prise par rapport à mes projets actuels et que je me concentre sur mon objectif (->la force du focus)
Après cela de nouvelles recherches après presque 10 ans sans chercher de job.
Je refais plusieurs CV, et entretiens…
et le « fail » à un entretien : “c’est quoi votre poste idéal”
Moi : “Ben…. Entrepreneur… “ -1 pour l’entretien…
Beaucoup de possibilités et de pistes : Développer une nouvelle école sociale sur Bordeaux, Devenir responsable pédagogique d’une école numérique, Développer une pépinière d’entreprise sur bordeaux !
Mon Parcours atypique plait ! mais je finis 2ème, 2ème et 4ème, seule la 1ére place compte !
Et puis la seule offre qui se concrétise est …. Téléconseiller dans les assurances… avec un entretien où l’on vérifie que je comprends le français….
Redevenir un numéro, (provisoirement) en devenant téléconseiller, et je l’ai pris vraiment comme un jeu, tout ceci n’était pas réel… Mais je l’ai fait pendant 2 mois 1/2 tout ça pour atteindre mon objectif !
Fév 2017, un évènement Ticket for change de mon réseau sur paris où je suis invité à parler devant 450 personnes dans l’hémicycle du CESE à paris…
Je n’ai pas d’argent, pas de temps, mais je me dis que je vais trouver tout cela. Je prends un aller/retour en bus le moins cher possible…
Je recroise mon coach Ucka à l’occasion de cet évènement, et il me dit
“Cédric, tu fais partie des histoires que je raconte”
Je serai applaudi par près de 400 personnes en racontant mes apprentissages puis je saute dans le métro sans ticket, puis passe une nuit dans le bus pour être le lendemain matin à 8h30 à répondre au service client par téléphone…
Ces deux seules heures passés sur Paris, m’auront rempli d’énergie pour 3 mois !!!
Puis en avril une opportunité réseau (mon ancien associé) m’a fait accepter un poste dans une belle aventure d’une nouvelle startup à la croisée de mes compétences digitales et entrepreneuriales, où j’ai pu m’épanouir professionnellement et personnellement, où l’humain et la performance font sens, où les valeurs humaines et de performances ont été partagés malgré des parcours extrêmement différents et riche, cumulant près de 70 ans d’expérience digitale (10 pour ma part) en seulement 5 personnes !
J’ai pu trouver une forte intelligence dans ma direction qui a perçu mon parcours, mes forces, et permis de combiner mes formations, pendant que je développais l’activité e-commerce, avec des résultats clairement exceptionnels !
Ce nouvel équilibrage a permis de m’apporter des ressources financières plus forte, de mettre plus de sérénité/ sécurité dans mon couple, de permettre de rembourser certaines dettes, de me prouver (même si je n’en avais pas besoin) la valeur de mes apprentissages d’entrepreneur digital.
Année 2018 : Pourquoi moi Cédric, je re saute à pied joint dans l’entrepreneuriat…
L’année 2018 se termine tout doucement. L’occasion parfaite de refaire le point sur ce qu’il s’est passé d’important. Et personnellement j’ai plein de gratitude pour ce qui s’est passé durant cette année.
Je t’invite toi aussi à prendre du temps pour regarder en arrière , cela permet de capitaliser sur les réussites et les apprentissage passés !
Le retour au salariat m’a apporté le retour à une nouvelle stabilité financière… partir en vacances, aller au restaurant, pouvoir souscrire des emprunts bancaires, faire des achats coups de coeur..
Et autres points positifs, retrouver une équipe, ne plus être responsable de tout, se sentir libre d’être soi même dans la folie ou l’humour et à chaque instant dans la bienveillance. Et de faire partie d’une équipe fantastique (Cf. Pourquoi je suis redevenu salarié )
MAIS,
Tout ça, à quel détriment…,
Qu’est ce que j’avais réellement envie de faire de ma vie, qu’est ce que j’ai envie de laisser au monde, qu’ai je envie que l’on dise de moi le jour où je ne serai plus là…
Mon but, l’impact…
Comment……? A quel endroit………..? , dans quelle position mon engagement aura le plus de chance de créer de la valeur ajoutée (économique, humaine, sociale, environnementale).
Mon but : Impacter positivement le plus de personnes possibles sur la planète (Un millard, ça semble être un bon objectif, non ?).
J’ai envie de me positionner dans le centre de mon Ikigai dans ce que j’aime, ce dont le monde à besoin, ce pour quoi je suis doué et ce qui me procure en retour une valeur économique.
Car, mon expérience, mon parcours le prouve, suivant la position dans laquelle vous êtes, vous ne pouvez pas plus créer de valeur ajoutée.
Quand vous êtes sur un support client (Cf job de télé conseiller pendant 2 mois au smic début 2017), vous ne pouvez pas créer 5000 ou 10000 euro de valeur ajoutée,
“Si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper dans un arbre, il passera sa vie entière à croire qu’il est stupide” Albert Einstein
“Être différent ce n’est pas grave, le monde a besoin de tous les talents. Une fois ses atouts identifiés, la priorité est alors d’oser être pleinement soi, de libérer son potentiel.” Elise Agostino
Ce qui m’a toujours guidé, mon ressenti, faire un acte de sincérité avec moi même, hier, aujourd’hui , demain.
J’ai toujours ce coté entrepreneur en moi qui fait que je souhaite avoir les retombés de la qualité de mon travail toujours, j’ai provoqué ce chemin.
J’aime prendre des décisions rapidement et de pas attendre telle ou telle chose des autres. Je provoque, fais, j’agis, pivote, me plante, change, mais avance toujours !
C’est pourquoi, la veille d’annoncer ma décision de façon définitive de mon CDI le 23 juillet (ma décision intérieure était elle prise la nuit du point fait du 2 juillet), j’ai relu mon bocal avec mes rêves, un par un, et chacun des petits papier me guider vers autre chose, vers ce que je suis vraiment.
Mes objectifs à ce moment :
- Retrouver du temps pour moi (Famille, Sport, Lecture, Méditation)
- Retrouver du temps pour agir, (Planifier, Etre acteur, Responsable)
- Apporter au monde ma valeur ajoutée la plus grande
- S’associer et développer dans le sud Ouest l’entreprise sociale : Awaykequi propose des formations de connaissance de soi pour permettre à chaque jeune de mieux se connaître pour libérer son potentiel et trouver sa voie.
- Poursuivre mes accompagnements aux étudiants vers le digital & l’entrepreneuriat et du coaching
- Accompagner les entrepreneurs vers plus d’efficacité et d’impact
Je suis vraiment dans une phase de volonté de transmission et dans la réalisation de ma nouvelle mission de vie claire depuis ce jour du 31 août 2016, en plein tour de france : Ticket for change à l’étape de Lille, juste après deux jours d’introspection , et cette page blanche que j’ai écrite (qui je suis, qu’est ce que j’ai envie d’apporter au monde) : accompagner des individus à devenir les entrepreneurs de leur vie !
Je sais que c’est ma voie !
Simplement, quelques clés d’actions :
- Ne pas avoir peur de sauter dans le vide une nouvelle fois, y aller gaiement !
- Se comporter comme un chat, en étant sur de retomber sur ces pattes
- Se créer des espaces de dégagements pour créer de nouvelles opportunités
De quoi je suis le plus fier s
- Quitter un CDI une voie traçée pour partir explorer d’autres possibles
- M’écouter
- Reprendre le sport de façon régulière
- Avoir la fierté et le bonheur de construire une famille
- Préparer de nouvelles offres pour le prochain trimestre